Hôtel dit de Soissons vraisemblablement construit au cours de la 2e moitié du 17e siècle pour Eugène Maurice de Soissons. Il figure sur le plan de Caron dressé en 1686. En 1698, l'hôtel devient institut des dames hospitalières de Saint-Thomas-de-Villeneuve, et porte le nom de: « le très noble pensionnat de la Reine ». L'institut est fondé par Louis XIV à la demande de Jacques II pour instruire les jeunes filles catholiques nobles irlandaises et écossaises émigrées. Une vieille chronique raconte que, sous Louis XIV, la Reine rendait visite aux religieuses de Saint Thomas et mangeait des fruits du verger ! Chaque année les élèves étaient invitées à une collation au Château. Chapelle construite en 1786 par Antoine François Peyre. La Révolution de 1789 met un point final à la 1ère période de la Maison de Saint Thomas de Saint Germain. Le corps de bâtiment nord-est construit à la fin du 18e siècle. Le corps de bâtiment adossé au nord-ouest est construit sans doute dans la seconde moitié du 19e siècle. Modification de la façade de la chapelle au 19e siècle 1792 : Les congrégations sont supprimées. 1795 : La propriété devient bien national, est vendue mais jamais payée. 1797 : La chapelle sert de temple aux Théophilantropes. 1798 : Mère Walsch de Valois, supérieure générale, qui, incarcérée pendant la Terreur, a échappé à l’échafaud, redemande la maison qui lui est rendue le 30 juin 1801. Madame Mère, mère de l’Empereur, se montre bienveillante pour l’établissement. Le 3 février 1808, un décret impérial rend définitivement la maison aux religieuses de Saint Thomas de Villeneuve. Le pensionnat traverse sans trop de dommage les révolutions de 1830 et de 1848. Saint Germain, c’était la province. En 1871, la supérieure de l’époque, Mère Saint Raphaël, fut une des premières personnes à entrer dans Paris après l'armistice, elle allait porter du ravitaillement à la maison-mère, située alors rue de Sèvres, car Paris venait de supporter les horreurs du siège. En 1904, les religieuses n’enseignent plus. Le pensionnat s’exile en Angleterre, seules restent des orphelines qui vont en classe à l’extérieur. Pendant la guerre de 1914/1918, quelques élèves viennent à l’école, ainsi que des réfugiés et des élèves de l’Ecole Notre-Dame dont les locaux sont transformés en hôpital militaire. Puis de nouveau, c’est la guerre en 1940. Des soldats français, allemands, américains campent dans l’école, certains services de l’hôpital s’y installent pour quelques mois. Il n’est pas possible de continuer l’enseignement, les élèves sont évacuées. En 1941, les enfants reviennent, les sœurs ont à nouveau l’autorisation d’enseigner. Il y aurait bien des choses à dire sur cette période de guerre. Une fois la paix revenue, l’école, qui n’est plus « le Pensionnat de la Reine » ni « le Grand Pensionnat », devient collège d’enseignement général, puis lycée professionnel et lycée technologique, école maternelle et primaire et établissement d’enseignement supérieur. En 1998/1999, la communauté éducative de Saint Thomas a fêté le Tricentenaire de l’établissement : célébration présidée par Monseigneur Jean-Charles THOMAS, alors évêque de Versailles. Les soeurs dans la chapelle Institut Saint-Thomas de Villeneuve 15 rue des Louviers Saint-Germain-en-Laye 01 39 10 34 00 www.stv-st-germain.org |